Texte : Pierre Meunier
Mise en scène et Jeu : Isabelle Tanguy et Pierre Meunier
avec la collaboration de Hervé Pierre
Un couple, Nina et Georges, qui vient du fer, qui vient d’ailleurs, qui sait apprivoiser les spires mises en mouvement, délicate torsion sans âge, hachure d’espace… Pas de clientèle en vue, la musique des ferrailleurs n’est plus ce qu’elle était. Le ressort est cassé. Quelque part. Pas sur la scène où la preuve que le ressort est encore vivant, c’est qu’on s’en sert. On invente des sketches pour convaincre l’auditoire, « la porte- piège » pour coincer la tête du visiteur importun, « le service spiro-assisté » qui finit par envoyer la soupe en pleine poire, sans oublier une tentative de reproduction sexuée du ressort ou « spirogénèse »… Rêverie contemplative aux moments d’accalmies… D’un côté les ressorts avec leurs mouvements parfaits mais imprévisibles, de l’autre, deux êtres maladroits qui tentent de s’aligner. Le combat est inégal pour eux mais jubilatoire pour l’auditoire qui finit par succomber devant la formidable capacité des spires à réactiver en nous des retrouvailles sensibles et drôlatiques avec la matière et son mouvement primitif.